L’exposition aux champs électriques basse fréquence : démêler le vrai du faux
La prolifération des appareils électroniques dans notre quotidien soulève de nombreux débats sur les réseaux sociaux. En tant qu’experts des champs électriques basse fréquence, nous faisons régulièrement l’objet de critiques, parfois virulentes, concernant notre solution Adap’terre® et notre expertise dans ce domaine. Ces attaques proviennent souvent de personnes qui, bien que peu familières avec les spécificités des champs électriques basse fréquence, se positionnent comme des experts autoproclamés.
Quatre angles d’attaque reviennent systématiquement dans ces échanges :
- Certains détracteurs affirment que « de telles valeurs de champ électrique sont impossibles », remettant en cause notre expertise technique.
- D’autres dénigrent l’utilité même de notre solution, prétendant que les basses fréquences seraient négligeables comparées aux hyperfréquences (5G, Wifi).
- Les plus pragmatiques contestent la pertinence de l’Adap’terre®, suggérant qu’il suffirait simplement d’éloigner son téléphone pendant la charge.
- Une grande majorité considère que le mode avion suffit à se protéger, ignorant la présence persistante des champs électriques basse fréquence lors de la charge.
Dans cet article, nous allons répondre point par point à ces quatre objections, en nous appuyant sur des données scientifiques rigoureuses et des faits vérifiables.
1. La question de la fiabilité des mesures : une démarche scientifique rigoureuse
La précision des mesures constitue le fondement de notre approche. Récemment, un échange particulièrement instructif avec un spécialiste en compatibilité électromagnétique d’une grande entreprise de défense nous a permis d’approfondir cette question. « C’est du n’importe quoi votre mesure, vous n’y connaissez rien ! ». Ah bon ?
Sachez cher Monsieur que notre protocole de mesure s’appuie sur le NFA1000 de la société GigaHertz Solutions et qu’il possède une sonde 3D régulièrement calibrée.
Pour renforcer la validité de nos observations, nous avons sollicité des vérifications complémentaires utilisant des équipements de référence : l’analyseur NARDA et l’EM SCANPHONE de Luxondes.
Dans les deux cas, les résultats confirment nos constats initiaux : la présence significative d’un champ électrique à 50Hz généré par le chargeur et rayonné par le plan de masse du téléphone en charge.
2. Les basses fréquences “insignifiantes” par rapport aux hyperfréquences ?
La comparaison entre les effets des différentes fréquences soulève des débats passionnés. Face aux plus de 40 000 études scientifiques référencées par le site emf-portal.org et qui n’ont pas abouti à un consensus scientifique sur la dangerosité relative des différentes ondes, nous adoptons une position factuelle basée sur les recommandations officielles.
Bien que l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) souligne l’absence de preuves scientifiques définitives concernant les effets à long terme des champs électromagnétiques basses fréquences, l’agence recommande la plus grande précaution sur les quatre points suivants :
Exposition des enfants : L’Anses maintient un niveau de preuve « limité » concernant l’association entre l’exposition aux champs magnétiques basses fréquences et la survenue de leucémies infantiles. Elle recommande de poursuivre les recherches sur les causes possibles de ces leucémies.
Proximité des lignes à haute tension : L’agence conseille de ne plus augmenter le nombre de personnes sensibles exposées autour des lignes à haute tension. Elle suggère d’éviter, dans la mesure du possible, la construction de bâtiments accueillant des enfants à proximité de ces installations. Ces recommandations sont d’ailleurs reprises dans une instruction du 15 avril 2013 (voir fiche 03 d’Août 2019 du CEREMA intitulée « Rayonnements électromagnétiques et opérations d’aménagements urbains ») qui préconise de ne plus installer certains bâtiments sensibles (hôpitaux, écoles, etc.) dans les zones proches des lignes à haute tension.
Les distances recommandées varient selon la tension de la ligne :
- 100 mètres pour les lignes de 225 kV et 400 kV
- 30 mètres pour les lignes de 63 kV et 90 kV
- 10 mètres pour les lignes souterraines
Exposition professionnelle : L’Anses insiste sur la nécessité de mieux maîtriser l’exposition en milieu de travail, particulièrement pour certains professionnels utilisant des machines industrielles émettant des champs électromagnétiques basses fréquences.
Protection des femmes enceintes : Une attention particulière est portée aux femmes enceintes en milieu professionnel. L’Anses recommande de mieux les informer et les sensibiliser aux dispositions réglementaires d’aménagement de leur poste de travail pour limiter l’exposition du fœtus.
Or, nos mesures révèlent un parallèle frappant: l’intensité du champ électrique à proximité immédiate d’un téléphone en charge peut atteindre des niveaux comparables à ceux observés sous une ligne haute tension.
Cette observation permet de contextualiser notre exposition quotidienne aux champs électromagnétiques de manière concrète et accessible.
Intuitivement, on comprend que l’impact potentiel sur la santé des champs électromagnétiques dépend non seulement de leur intensité, mais aussi de la durée d’exposition. En d’autres termes, c’est la dose cumulée qui est susceptible de produire des effets à long terme.
Or, la plupart d’entre nous passons beaucoup plus de temps à proximité de nos téléphones en charge qu’à proximité des lignes haute tension. Pas vrai ?
Cette réalité soulève des questions importantes sur notre exposition cumulative aux champs électromagnétiques basse fréquence.
Bien que les niveaux d’exposition individuels puissent être inférieurs aux limites réglementaires, la durée et la fréquence de ces expositions pourraient potentiellement avoir des implications à long terme.
Et pourtant, avec l’Adap’terre®, il est aujourd’hui simple et peu coûteux de supprimer cette source de pollution dans notre environnement quotidien et mettre en oeuvre le “principe de précaution”.
Qu’attendons-nous ?
3. Au-delà de la simple distanciation : une réalité complexe
L’idée d’éloigner simplement son téléphone pendant la charge semble, à première vue, une solution évidente.. et qui plus est, totalement gratuite !
Cependant, cette approche néglige plusieurs aspects essentiels de notre environnement électromagnétique.
D’une part, notre chambre à coucher contient généralement de nombreuses sources potentielles de perturbations : lampes de chevet, radio-réveils, téléviseurs, box internet et/ou box télé… La seule distanciation du téléphone ne garantit donc pas un environnement électromagnétiquement sain.
D’autre part, les pratiques réelles, particulièrement chez les adolescents, ne peuvent être ignorées. Une étude menée par Electrical Safety First révèle que plus de 53% des jeunes conservent un appareil en charge dans leur lit. Cette réalité sociologique nécessite des solutions adaptées.
L’Adap’terre® apporte une réponse concrète à ces enjeux, permettant notamment d’apaiser les tensions familiales liées à l’utilisation des appareils électroniques. De nombreux parents témoignent de l’amélioration des relations avec leurs adolescents, n’ayant plus à imposer l’éloignement systématique des appareils.
4. La face cachée du mode avion : les ondes qu’il ne bloque pas
« Le mode avion suffit, pas besoin d’Adap’terre®… »
Cette remarque, nous l’entendons quotidiennement, et elle soulève un point intéressant.
En effet, elle révèle une prise de conscience croissante des risques liés aux ondes électromagnétiques.
Certes, activer le mode avion sur votre smartphone est une excellente initiative. Cette fonction bloque efficacement les hyperfréquences (4G, 5G, WiFi) qui peuvent perturber votre sommeil.
Mais est-ce vraiment suffisant ?
La nuit est le moment idéal pour recharger ses batteries – les nôtres comme celles de nos appareils. Mais cette double recharge n’est pas sans conséquence.
Dans ce cas, même en mode avion, l’appareil va rayonner des basses fréquences. Ce rayonnement est lié au fait que le téléphone est branché au secteur à l’aide d’un chargeur sans terre.
C’est précisément dans cette configuration que l’Adap’terre® prend tout son sens.
Pensez-y comme à un duo complémentaire : pendant que le mode avion bloque les ondes des communications sans fil, Adap’terre® s’attaque aux champs électriques basses fréquences générés par la recharge. Cette synergie crée une protection plus complète, particulièrement précieuse pendant nos heures de sommeil où la régénération cellulaire est la plus active.
En réalité, gérer uniquement les hyperfréquences reviendrait à fermer sa porte d’entrée tout en laissant ses fenêtres grandes ouvertes.
Conclusion
Bien que le lien entre l’exposition aux champs électriques basse fréquence et certains troubles ou maladies reste à établir définitivement, la prudence recommande une approche préventive.
Notre solution s’inscrit dans cette démarche, tout en reconnaissant ses limites : l’Adap’terre® réduit spécifiquement l’exposition aux basses fréquences, et nous continuons de recommander l’utilisation du mode avion pour les appareils gardés à proximité.
La « sobriété électromagnétique » que nous promouvons ne vise pas à diaboliser les technologies modernes, mais à encourager une utilisation plus consciente de nos appareils électroniques. L’Adap’terre® représente une étape dans cette direction, permettant de concilier nos usages numériques avec une exposition maîtrisée aux champs électriques basse fréquence.
La parole est à vous !
Que pensez-vous de ces réponses aux critiques fréquemment formulées ?
Avez-vous d’autres suggestions pour améliorer la prise de conscience collective sur les enjeux liés aux champs électriques basse fréquence ?
N’hésitez pas à partager votre expérience et vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.
merci pour ces precisions.
est il possible d’introduire une notion de distance entre le lieu de charge du telephone et le lit pour aider a une protection ?
bien a vous
La « portée » du champ électrique basse fréquence (définie comme la distance à partir de laquelle le champ passe sous la barre des 5 V/m) est très variable selon le type de chargeur, la taille du téléphone et le matériau de votre table de chevet. Lors de mes diagnostics, il n’est pas rare de trouver des portées de plus d’un mètre ! Et dans ce cas, si vous comptez sur l’éloignement pour vous protéger, il ne sera plus à « portée de main ». Il vous reste deux options: recharger le jour ou brancher un Adap’terre®